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  • Le cercle des Créatures Terriennes

Quelques égards pour la microfaune

Dernière mise à jour : 17 mars 2021

Il y a un enjeu à réapprendre à voir la myriade de formes de vie qui constituent nos milieux, faire attention aux autres espèces car les citadins vivent dans un monde aseptisé qui est inconfortable à vivre à l’échelle existentielle, individuelle et collective. La microfaune du compost, comme chaque bribe du réel est un abime d’étrangeté. Il y a de l’inconnu et du sublime dans ce quotidien. Composter nous invite à repenser notre manière de co-habiter avec d’autres formes de vivant.


Nous posons un nouveau regard sur le compostage. Au-delà d’une logique d’élimination d’un déchet et d’un sol récepteur de matières, nous développons une pratique qui consiste à porter des égards aux micro-organismes du compost. Cette attention est un gage de qualité du compostage.


Votre attention porte sur la création d’un environnement propice aux micro-organismes. Ceux-ci sont présents dans les déchets verts que nous apportons au compost.


Si au démarrage, le contenu de la boîte à compost est sans vie, celle-ci se développe en quelques semaines au fur et à mesure des apports en morceaux de déchets bio-dégrables. Le compost devient plus humide, chauffe un peu et les morceaux de déchets, au lieu de se dessécher, compostent c’est-à-dire disparaissent pour se transformer en compost.


Si vous n’observez pas ce changement au bout de quelques semaines, c’est probablement parce que vous n’apportez pas assez de biodéchets. Il serait alors intéressant d’enlever un peu de matière sèche de la boîte ou pourquoi pas d’utiliser une boîte plus petite.


Vous pouvez éviter ce type de réajustement en pesant les quantités de déchets que vous produisez AVANT de commencer la boîte à compost afin d’adapter la taille de celle-ci.


Si vous n’alimentez pas la boîte à compost pendant quelques semaines, l’activité des micro-organismes va se ralentir pendant cette période et elle reprendra lorsque vous alimenterez à nouveau la boîte. Vous pouvez donc la laisser pendant vos absences, quelles que soient leurs durées !


Afin d’optimiser la qualité du compost, nous vous invitons également à être attentifs à l’origine de la fibre végétale et de la cendre utilisées. Privilégiez dans la mesure du possible une provenance locale, tout en veillant à la promotion des matériaux qui facilitent le plus la pratique du compostage par leurs caractéristiques (absorption de l’humidité, des odeurs, etc.).


Le compost et les paillis sont produits à partir de :

· végétaux issus des plantes d’intérieur, de balcons, des jardins etc.,

· déchets végétaux de l’alimentation,

· matière carbonée grise : cendre de bois, cendre horticole, charbon de bois, etc.

· matière carbonée brune ou fibre végétale : coco, chanvre, maïs, chènevotte, broyat, tofu, carton, etc.


Nous vous recommandons de doser les apports de déchets et de mettre en place des actions correctives afin que ceux-ci soient optimaux pour le compostage.


Toujours mélanger le compost avant d’y enfouir des déchets. Ce mélange gagne à être réalisé le plus rapidement possible après la génération des déchets, pour éviter de générer des nuisances olfactives. L’aération de ce mélange de biodéchets et de matières sèches permet le compostage.


De même, le suivi de la température et de l’humidité permet de s’assurer du bon déroulement du compostage et de décider éventuellement de mélanger de nouveau le compost afin de l'aérer.


Si vous choisissez de passer à la phase suivant celle de l’alimentation de la boîte, à savoir celle de la maturation du compost, contrôlez régulièrement l’humidité pour doser les arrosages, pratiquez le test du semi de Cresson d’Aliénois (test biologique du compost) lors de la production de vos premiers lots de compost. Si le test du semi n’est pas concluant (c'est-à-dire que les graines ne germent pas), adoptez, si possible, des actions correctrices plutôt que de jeter le compost.



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