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COMPOSTAGE D'APPARTEMENT : DES ÉGARDS POUR LA MICROFAUNE

20 janvier 2021

L’urbain vit dans un monde aseptisé qui est inconfortable à vivre à l’échelle existentielle, individuelle et collective. A force de ne plus faire attention aux formes de vie multiples, aux autres espèces, il y a un enjeu à réapprendre à voir la myriade de formes de vie qui constituent nos milieux.

La microfaune du compost, comme chaque bribe du réel est un abime d’étrangeté. Il y a de l’inconnu et du sublime dans ce quotidien. Composter nous invite à repenser notre manière de co-habiter avec d’autres formes de vivant.

La microfaune des sols fait, au sens propre, les forêts et les champs. La vie végétale fabrique l’atmosphère respirable qui nous accueille.

Nous posons un nouveau regard sur le compostage. Au-delà d’une logique d’élimination d’un déchet et d’un sol récepteur de matières, nous développons une pratique d’un sens inédit. La très grande proximité physique avec le compost fait que nous lui portons des égards. Cette attention est un gage de qualité du compost produit.


Afin d’optimiser la qualité, nous vous invitons à être attentifs à l’origine de la fibre végétale et de la cendre utilisées. Privilégiez dans la mesure du mesure du possible une provenance locale, tout en veillant à la promotion des matériels qui facilitent le plus la pratique du compostage par leurs caractéristiques (absorption de l’humidité, des odeurs, etc.).

Le compost et les paillis sont produits à partir de :

  • végétaux issus des plantes d’intérieur, de balcons, des jardins et d’autres espaces verts,

  • déchets végétaux de l’alimentation,

  • matière grise : cendre de bois, cendre horticole, charbon de bois, etc.

  • matière brune ou fibre végétale : coco, chanvre, maïs, chènevotte, broyat, tofu, carton, etc.

Nous vous recommandons de doser les apports de déchets et de mettre en place des actions correctives afin que ceux-ci soient optimaux pour le compostage.

Toujours mélanger le compost avant d’y enfouir des déchets. Le mélange est réalisé le plus rapidement possible après la génération des déchets, pour éviter de générer des nuisances olfactives. L’aération du mélange permet le compostage. De même, le suivi de la température et de l’humidité permet de s’assurer du bon déroulement du compostage et de décider d’une intervention de retournement, d’aération du compost.

Contrôlez régulièrement l’humidité pendant la phase de maturation (si vous choisisez de passer à cette deuxième phase) et pratiquez le test du semi de Cresson d’Aliénois (test biologique du compost) lors de la production de vos premiers lots de compost.  Si le test du semi n’est pas concluant, adoptez, si possible, des actions correctrices plutôt que de jeter le compost.

Il est conseiller d'utiliser le compost ou le paillis rapidement.

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